L'alphabet Latin

L'alphabet latin (ou alphabet romain) est un alphabet comportant vingt-six lettres de base. Les utilisateurs de l’alphabet latin représentent 39 % de la population mondiale, consomment 72 % de la production imprimée et écrite sur papier dans le monde, et profitent de 84 % de l’ensemble des connexions à l’internet. En raison de cette importance démographique, économique et culturelle des pays l’utilisant (notamment ceux de l’Europe et de l’Amérique du nord), il est devenu une écriture internationale : on peut trouver des mots écrits en lettres latines dans les rues du Japon comme dans celles d’Égypte.

On nomme cet alphabet ainsi car les lettres capitales qu’il utilise pour sa graphie sont d’origine romaines (via sa langue latine) . Les lettres minuscules sont en revanche issues des formes monocamérales développées lors de la mise à l'écrit des langues germaniques.

C’est sous le règne de Charlemagne, désireux d’unifier les différentes formes d’écriture de l'Empire Carolingien, qu’Alcuin mélangea ces écritures en créant la minuscule caroline qui est à la base des différentes formes de l’alphabet latin moderne, devenu ensuite bicaméral car il distingue maintenant les majuscules des minuscules pour des raisons lexicales (les lettres minuscules prennent parfois aussi la forme de lettres capitales pour des raisons orthographiques ou grammaticales, et dans les autres cas existent aussi sous la forme de petites capitales, en revanche les majuscules sont normalement toujours transcrites en grandes capitales).

Du fait de la grande variété des langues l'utilisant dans leur écriture, l'alphabet latin comporte de nombreuses extensions sous forme de signes diacritiques et de lettres suplémentaires. Un autre moyen couramment employé pour créer des distinctions supplémentaires est le recours à des diagrammes.

L’alphabet latin de base (dans sa forme simplifiée à vingt-six lettres sans les diacritiques et lettres complémentaires) est également le seul utilisé pour noter de façon sécurisée les adresses de sites internet (URL) et de courriel, en attendant une généralisation effective de l’Unicode au moins pour les URL internationalisées (IRL).